lundi 6 août 2012

Au revoir


Je suis dévastée. Je n’ai plus de cerveau, il ne me reste que des larmes.
Je n’ai pas voulu y croire. Je n’ai pas eu le choix.
Tu étais mon ami, mon grand frère, toi qui as fait tant et tant pour m’accueillir dans un milieu qui est devenu une partie de ma famille, cette famille dans laquelle tu étais entré à 14 ans, plein de passion et d’enthousiasme.
Tu étais le plus grand des auteurs de SF français. Le plus personnel. Le plus fou.
Tu étais couleur, psychotropes, rires et coups de gueule, sans jamais te prendre au sérieux.
Tant de souvenirs avec toi : ces heures passées à discuter, à Bruxelles, au Plessis, à Chaville, à Cognac, en festival, sur la route, chez Michel, avec ou sans micro. Cette fête pour tes 40 ans dans la maison vide, avec Norman, Sylvie, les Brain Damage et une bande de belges déjantés. Ces séances de cinéma, ces délires au téléphone, ces compils que tu m’as enregistrées. Nous avons bu, dansé, fumé, ri, pleuré ensemble, refait le monde, réfléchi à la SF et à nos grands amours…
Tu étais mon président, nous avons passé tant de temps à parler de bouquins, de l’histoire de la SF et de la littérature populaire, de nos influences, de nos coups de cœur comme de nos coups de gueule. J’ai pris ta suite comme présidente du jury avec tant de fierté.
Tu me manques.
Je t’aime.
Au revoir, Roland.

mercredi 11 juillet 2012

Le retour de la vengeance du swap : la cosméto

Au mois de juin, j'ai décidé de participer au swap cosméto organisé par Armalite. C'est un swap particulier où l'on échange avec une seule personne : la personne a qui j'offre des cadeaux est la même que celle qui m'en offre. Comme je préférais swaper avec une "Belge" pour éviter les frais de port, la délicieuse Armalite m'a appariée avec la Princesse que je connaissais un peu grâce à nos troc parties. La princesse étant en vacances l'essentiel de ce mois, nous avons attendu début juillet pour notre échange. Et comme nous aimons joindre l'agréable à l'agréable, nous avons décidé d'en profiter pour prendre le thé ensemble.
Nous nous sommes donc donné rendez-vous au Comptoir Florian vendredi dernier (je sais, je suis lente, mais j'ai été débordée ces derniers jours par la visite de mon oncle et de ma tante qui demandaient toute mon attention). Et c'est en sirotant un merveilleux Lady Paname que je me suis fait gâter.
D'abord une vue d'ensemble :


Son choix était vraiment cosmopolite :

Une délicieuse crème miracle islandaise que ma peau apprécie énormément ;

Une crème pour les mains et les ongles aux pois de senteur et au jasmin venant d'Afrique du sud ;

Une crème démaquillante et nettoyante venant de Brighton que je vais m'empresser d'utiliser ;

Deux fards à paupière (poudré et crémeux) de teintes argentées et grises que j'adore ;

Mais aussi :

Des fleurs de sel parfumées aux câpres et aux zestes de citron très exotiques qui vont me permettre de préparer des plats délicieux ;

De ravissants papiers rétro aux couleurs acidulées venant eux aussi d'Islande...

Et comme un plaisir de vient jamais seul, ont également rejoint ma coiffeuse :

Cette pimpante mosaïque de fards estivaux ;

Un primer pour faire durer le maquillage et :

Un fixatif pour qu'il tienne encore mieux.
Bref, je suis gâtée pourrie, ravie, heureuse et prête à me chouchouter.
Un immense merci à la Princesse et à Armalite (qui a l'art d'organiser des choses merveilleuses).

mardi 10 avril 2012

Ecrire, rencontrer, partager.


Un certain nombre de choses entendues et lues ces derniers temps m’ont poussée à réfléchir sur un sujet qui fait partie de ma vie depuis plus de dix ans. Comme je suis incapable de réagir à chaud autrement que par mes tripes et tout aussi incapable de gérer le conflit, j’ai pris le temps de penser clairement avant de donner mon avis.
Le sujet en question est double, il part de ce qui fait un écrivain et aboutit à ce que devraient être les salons et festivals littéraires, les relations entre auteurs, avec les lecteurs, avec les aspirants romanciers, avec ce qu’on a coutume d’appeler « le milieu ».


Donc, qu’est-ce qui fait un écrivain ?
Ce n’est ni la grammaire ni un quelconque diplôme, loin de là. Il me semble que pour écrire, il est des choses bien plus importantes… La lecture, bien sûr, et encore la lecture. Mais aussi la curiosité, la sensibilité, une certaine empathie, un regard sur le monde, une expérience. Une culture générale aussi, un intérêt pour autant de domaines que possible, des rencontres, des voyages intérieurs et extérieurs. Et ce besoin de partager, de dire, de raconter. Cet ego qui nous donne le droit de le faire.
Un jour, à force de lire, de rêver, de voyager dans les textes des autres, on se prend l’envie d’écrire à son tour. Cette envie peut venir très tôt, dès l’enfance, dès les premières lectures, ou plus tard, à force d’entendre dire qu’on devrait le faire. Alors on écrit. Et on écrit encore. Et on repasse sur ce qu’on écrit. On fait lire à qui veut bien. On tente le coup et on espère. On le fait seul, sans forcément un dictionnaire ou une grammaire à la main. Avec ses tripes, avec ses rêves, avec ce qu’on se croit obligé de partager. Avec la prétention d’être lu. On écrit, on jette, on écrit encore, on met de côté, on recommence. On se fait corriger par les amis, par les professionnels qu’éventuellement on connaît. On se met en danger en proposant un texte à un éditeur, une revue, puis un autre, on écrit encore. Et à mesure des lectures, des relectures, des corrections, des écritures et des publications, on apprend.

Et les rencontres, les festivals, les salons ? C’est vrai, on n’y parle que peu de livres, sauf avec le lecteur qui demande une dédicace, celui qui a envie de parler de ses expériences de lectures. On parle de ses projets, de ses envies. On parle de la vie. De la lutte nécessaire pour le respect du créateur. De choses futiles, rigolotes, inutiles et amusantes.
On rencontre des gens, des auteurs, des lecteurs, des fans dont le genre qu’on aime est une part importante de la vie, des apprentis en quête de conseils, des joyeux drilles et des très sérieux. On se rencontre autour de ce qu’on est, de ce qu’on aime, de ce qu’on a envie de partager. On rencontre ceux qui partagent nos passions, nos regrets, nos coups de gueule. On parle aussi de chaussures et de vernis à ongles, de bouffe, de voyage, quelle importance ?
On rencontre des auteurs qui ont envie de parler d’eux, de leurs inspirations, de leur écriture et d’autres qui en sont incapables autrement qu’en écrivant. On rencontre des fans qui ont envie de partager du bon temps, des lecteurs qui veulent aller plus loin dans leur relation à l’auteur ou à l’écrit.
Pour parler des livres, des techniques narratives, des théories littéraires, il y a des forums sur lesquels je ne vais pas parce que je trouve la démarche et les discussions stériles. Il y a aussi des rencontres professionnelles, entre soi, qui sont faites pour ça.
Mais les salons, les festivals sont des lieux de rencontre, parfois des réunions de famille où l’on n’est pas forcé d’aimer tout le monde, de parler à tout le monde, des moments où l’on se retrouve, d’année en année, de festival en festival. Des lieux aussi où on apprend qu’on a le droit d’écrire, quel que soit le bagage scolaire qu’on transporte sur son dos, dans son crâne. Que l’imagination est sans doute l’outil le plus important et le plus nécessaire à l’écrivain.

lundi 5 mars 2012

Mon corps, ce traître !

2011 et 2012 n'ont pas été tendre avec moi.
Les gros problèmes d'argent se sont installés, avec toutes les angoisses qui les accompagnent et me minent doucement, il existe des solutions, c'est vrai mais elles ne me plaisent pas. Je rêve d'une nouvelle traduction, d'un boulot intéressant mais rien ne vient. J'ai adoré traduire La fille automate de Paolo Bacigalupi pour le Diable Vauvert mais ce n'est pas tous les jours qu'on a la chance de travailler sur un roman aussi merveilleux.
Mais, surtout, ma santé m'a joué des tours de plus en plus handicapants.
Tout a commencé avec mes intestins. Ils me compliquaient la vie depuis bien longtemps, je ne trouvais aucune solution, aucune aide médicale. J'ai donc pris les choses en mains et demandé des examens plus approfondis (ahum). Bien sûr, au départ, on n'a rien trouvé. Et mon généraliste ne m'a pas aidée. Enfin, un diagnostique a pu être posé. Colite collagène, une maladie auto-immune de vieille dame et un traitement régulier aux corticoïdes, joie.
Puis, suite à d'autres examens, une allergologue m'a envoyée chez une pneumologue. On détecte un peu d'asthme, on fait une radio, puis un scanner. Diagnostique : emphysème ! On serre les dents, on prend les nouveaux médicaments mais ça s'arrête là. Jusqu'à ce que je rencontre une infirmière spécialisée qui m'explique que mon médecin aurait pu aller bien plus loin. Nouveau pneumologue, nouvelle médication et bientôt, visites chez le kinésithérapeute pour réapprendre à respirer. Joie.
Plus tard, avec une rechute de la colite collagène, le nouveau gastro-entérologue décide de faire un nouvel examen. Diagnostique : intolérance aiguë au fructose. Résultat : un régime drastique où les fruits sont éliminés, les légumes limités, les sucres rationnés. On commence par un mois d'enfer, sans fructose, sans lactose, sans gluten et sans sucre du tout. Bonne nouvelle : je perds les quelques kilos pris et je retrouve une silhouette qui me plaît. Mais, le mois suivant, si on me permet à nouveau le lactose et le gluten, quelques légumes de plus, le couperet est tombé, tant de choses que je ne pourrai jamais plus manger.
Quelques semaines plus tard, cinq jours de souffrance, cinq heures aux urgence, début d'occlusion intestinale et fécalome. Visite d'urgence à la diététicienne, on me rajoute enfin quelques fruits... hors saison. Adieu mes ambitions locavores, si je veux tenir le coup, il faut que je mange des fruits rouges, ça n'arrange pas le porte-monnaie déjà à plat depuis fort longtemps.
Enfin, la semaine dernière, suite à quelques inquiétudes (bouffées de chaleur, absence de règles malgré un arrêt forcé de la pilule), je fais faire un bilan hormonal. Diagnostique : ménopause. A 43 ans.
Je vacille. Je déprime.
Je n'ai jamais voulu d'enfant, la ménopause est une assez bonne nouvelle, surtout si les hormones de substitution peuvent me débarrasser des petits désagréments. C'est irrationnel, mais je craque. Je me sens vieille, je me sens moche, je me sens triste.
Mon corps me trahit une fois de plus et pour mon moral, là, c'était une fois de trop.
Je me sens déjà mieux après un weekend très dépressif et irrationnel mais là, j'avoue, j'en ai marre !

jeudi 26 janvier 2012

Le jour des swap, 2/2

Après avoir ouvert mon paquet du matin, je suis donc allée à la poste envoyer mon paquet et en recevoir un...
Et c'était le paquet du swap littero-geeky-ogaku-girly-gourmant qui m'attendait.
Merci déjà tout plein à Ophélie de m'avoir envoyé tous ces trésors...

Rentrée à la maison, je devais manger, j'avais faim, mais je n'ai pas résisté à ouvrir le paquet !


Une toute jolie lettre avec des dessins d'araignée, tout plein de jolis paquets bien emballés avec des étiquettes mystérieuses...

Pour la littérature, une sélection de fanzines sensuels Piment et Muscade, tout plein de nouvelles à lire. J'avais entendu parler du fanzine mais je ne l'avais jamais vu ni lu. Je vais donc pouvoir me rattraper. Et comme j'aime l'érotisme en littérature, je suis gâtée.


Une jolie petite bourse de cailloux porte-bonheur qui remplacera celle qui ne quitte jamais mon sac.

Un pendentif robot girly pour ma collection, j'adore, il est déjà autour de mon cou !
Impossible à prendre correctement en photo, malheureusement un délicieux chocker de dentelle avec des araignées et une clé et une paire de boucles d'oreille, araignées et chaussures, fabriquées maison rien que pour moi :o) Allez, un détail du collier :


J'adore !

Ensuite...
Un savon au lait de jument pour ma peau sensible...


Une web série de SF que je suis impatiente de découvrir, ça a l'air bien déjanté !


 Un de mes thés préférés... Et surprise que je n'avais pas vu au début :

Dans sa très jolie boîte japonaise, j'adore !!!!
j'avais fait prévenir ma swappeuse par Sybille que question nourriture, il fallait faire très attention... ou s'abstenir mais...

Ophélie sait parler aux Saraignées frustrées en Belgique... Un saucisson ! Une des choses qui me manquent le plus dans ce pays où on n'y connait rien en charcuterie, miam !!!!!!!

Et enfin, une très très très jolie poupée japonaise en bois comme j'en avais envie depuis fort longtemps...

Ophélie, tu es une magicienne !
Merci vraiment tout plein.

Et merci bien sûr à Sybille qui a organisé tout cela.
On aimerait en recevoir tous les jours, des cadeaux comme ça :o)
Je sais, j'exagère.



Le jour des swap, 1/2

Tout arrive le même jour...
Je comptais aller à la poste envoyer mon paquet de swap geeky et récupérer un paquet arrivé la veille, croyant qu'il s'agissait de livres.
Et la sonnette a retentit ! Un paquet pour vous mademoiselle.
Je suis descendue en courant, ne sachant pas de quel swap il s'agissait.
Et, tadaaam ! C'est le swap littéraire d'Armalite qui est arrivé le premier entre mes mains.
Tout excitée, j'ai oublié de faire une photo des jolis paquets, j'ai tout déchiré et lu la jolie petite carte chat chinois de Londoncam....
J'ai vraiment été gâtée :o)





Il y a donc : un roman jeunesse, Le Passeur de Loïs Lowry que je suis impatiente de lire, déjà...
                   une paire de boucle d'oreille fabriquée par une amie de Londoncam en forme de pommes
                   un garde page champignon rigolo et coloré
                   et un bougeoir flocon pour la sagesse.

Je suis vraiment très touchée. Le sujet du roman m'intéresse déjà, les boucles d'oreille me consolent un peu de tout ce que je n'ai plus le droit de manger, le garde page est vraiment mignon et le bougeoir doit faire des ombres magnifiques.
Le swap c'est le Bien !
De merveilleuses surprises, un non anniversaire en quelque sorte alors même que ce devrait être à mon amoureux d'ouvrir des cadeaux (il attendra ce soir, nah !)
Merci tout plein à Londoncam pour ces petites merveilles
Et à Armalite, bien sûr pour avoir lancé ce swap.

La suite... Tout de suite !

jeudi 1 décembre 2011

Le colis littéraire que j'ai reçu et dont j'ai déchiqueté l'emballage

Ce sera donc ma première vraie note de blog, alors soyez indulgents. Ma timidité maladive m'a jusque là empêchée d'y mettre quoi que ce soit d'autre qu'une interview des Lyonnes de la SF, je viens de l'envoyer promener grâce au colis de LadyPops.


Je participe à un swap littéraire organisé par Armalite sur son blog Le rose et le noir que je suis avec grand plaisir depuis quelques temps déjà. Elle m'avait déjà convertie au swap, j'en fais d'ailleurs un autre avec d'autres geekettes pour fin janvier/début février.

Qu'est-ce qu'un swap, terme que nombre de mes amis ne connaissent pas ? Un swap et un cercle d'échange de cadeaux spécialisé ou non où chaque personne fait une surprise à une autre et en reçoit une d'une troisième. J'adore. Moi qui aime tellement faire et recevoir des cadeaux, je crois bien que le principe a été inventé pour moi !

Selon le "réglement" du swap littéraire, nous offrons un livre et deux objets qui s'y rapportent. J'ai envoyé le mien lundi et ma swapée l'a reçu hier. Vous pouvez lire son compte rendu ici.

Et hier j'ai reçu a ma très très grande joie un paquet de ma swapeuse, Lady Pops. J'étais tellement contente que j'en ai déchiré l'emballage. Vous ne verrez donc pas la jolie présentation en mauve et violine qu'elle m'avait concocté.

Par contre, j'ai fait des photos du contenu, ouf, je ne suis pas nulle à ce point.


Accompagné d'une jolie carte, quelques petites explication. Et un roman que j'ai très envie de lire, du fantastique qui a l'air d'être du genre que j'aime, youpi j'en lis rarement car je n'y connais quasiment rien. Un pochon en papier de soie violine avec un joli ruban et une pochette mini ravissante... Et dedans ?


Des cœurs en chocolat noir de chez Lindt (d'une Suissesse à une Belge, normal) et un ravissant pendentif robot que je regarde sans cesse tant il m'enchante.

Merci infiniment LadyPops, je suis toute émue et contente !